Retour Ensemble Vers l'Essentiel, c'est avant tout de belles rencontres inspirantes…
Céline Bassono-Crunet, pharmacienne devenue Pharmasereine, passionnée de l'humain et de son mieux-être, je tiens par l'intermédiaire de ce podcast à mettre en lumière des personnes qui, selon moi, par leur parcours, incarnent à merveille, ce retour à l'essentiel…
Il y a des rencontres qui marquent profondément le cœur et la conscience. Celle avec Éric Chênais, coach, formateur et praticien en hypnose ericksonienne, fait partie de ces moments suspendus où les mots résonnent longtemps après l’échange. Dans ce 34ᵉ épisode du podcast “Retour Ensemble Vers l’Essentiel”, nous avons parlé de ce qui, plus que jamais, devient vital : l’humanité.
J’ai choisi d’introduire notre échange par un poème magnifique de John O’Donohue : “Béni soit le désir qui t’a amené ici…”
Ce texte illustre à merveille la profondeur du propos d’Éric : oser suivre le chemin du désir, celui qui bouscule nos certitudes et nous pousse à explorer ce qui, au fond, nous relie à notre humanité.
Pour Éric, “retourner à l’essentiel, c’est se rapprocher de soi, de ses valeurs profondes, et redonner du sens à ce que l’on fait dans la vie”.
C’est aussi renouer avec la nature, ce lien fondamental qu’on a trop souvent oublié. Nous faisons partie d’elle, rappelle-t-il, et c’est en réapprenant à la respecter que nous retrouverons une forme d’équilibre collectif.
Éric a un parcours singulier, à la croisée de la pleine conscience, des arts martiaux et de la PNL.
Depuis plus de 40 ans, il pratique les arts martiaux japonais, dont il a tiré une discipline intérieure, une philosophie de vie et une connexion au vivant.
Il évoque avec émotion son lien profond avec le Japon : un pays où la tradition et la modernité coexistent en harmonie, où la nature est respectée et célébrée jusque dans les plus petits gestes du quotidien.
Cette approche du corps et de l’esprit se retrouve aussi dans son travail d’accompagnement :
“Le corps a sa propre intelligence”, dit-il. “Il faut l’écouter, le laisser s’exprimer. Parfois, ce que la parole ne peut pas dire, le corps le montre.”
C’est ce qu’il appelle l’intelligence somatique, une voie pour mieux se connaître à travers le mouvement, la respiration et la conscience de soi. D’ailleurs, il organise des formations mêlant arts martiaux et danse pour explorer cette relation corps-esprit.
Notre conversation a naturellement glissé vers un sujet qui me tient à cœur : la santé intégrative.
Nous partageons la conviction qu’il est urgent de considérer l’être humain dans sa globalité — corps, émotion, mental et spiritualité.
Éric souligne à quel point nos modèles occidentaux sont encore trop centrés sur la maladie, quand d’autres cultures, comme la médecine traditionnelle chinoise, se concentrent sur la prévention et l’entretien de la vitalité.
“On allait voir le médecin quand on allait bien, pour qu’il nous aide à le rester”, rappelle-t-il avec le sourire.
Une belle leçon de bon sens, et un retour à une forme de simplicité que nous avons tendance à oublier.
Ce que j’aime dans l’approche d’Éric, c’est sa vision équilibrée de la vie.
Il parle du travail intérieur comme d’un dialogue entre nos parts d’ombre et de lumière :
“Nos blocages ne sont pas nos ennemis. Ils ont une intention positive, une part de nous qui demande à être entendue.”
Cette sagesse rejoint ma propre conviction : la santé et l’harmonie ne naissent pas de la lutte, mais de l’accueil.
Apprendre à écouter nos émotions, nos tensions, nos résistances, c’est déjà commencer à guérir.
Au fil de notre échange, une idée s’est imposée comme une évidence : ralentir.
Éric évoque le Japon, où malgré un rythme de vie intense, le culte du silence, du thé ou du jardin sont des rituels quotidiens.
Savoir s’arrêter, contempler, respirer : autant d’actes simples mais essentiels.
Nous avons parlé de ce “Tao” que nous portons tous en nous : cette danse du Yin et du Yang, ce mouvement perpétuel entre l’action et le repos, l’extérieur et l’intérieur.
Trouver cet équilibre, c’est trouver la paix — en soi, et avec le monde.
Quand je lui ai demandé de résumer notre échange en un mot, Éric a répondu simplement :
“Prendre soin. De soi, des autres, et de notre humanité.”
Ces mots résonnent profondément.
À une époque où tout s’accélère, où l’intelligence artificielle bouscule nos repères, il nous rappelle la nécessité d’une quête d’humanité, de rester reliés à notre cœur, à la Terre et à l’autre.
Et peut-être est-ce cela, finalement, le véritable retour ensemble vers l’essentiel : prendre soin, en conscience, de ce qui nous relie les uns aux autres.
Souvenons-nous : nous sommes des êtres humains avant d’être des êtres productifs.
Et peut-être que la plus belle des réussites, aujourd’hui, est simplement celle d’être pleinement vivant.
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Céline - Pharmasereine
