Il y a des conversations qui laissent une empreinte durable, et ma rencontre avec Sylvie Clier en fait partie. Dans ce 35ᵉ épisode du podcast Retour Ensemble Vers l’Essentiel, j’ai eu la joie de recevoir cette femme inspirante, à la fois danseuse, accompagnatrice, multipotentielle et hypersensible, qui nous invite à renouer avec le mouvement, la foi et l’intensité du vivant.

Quand le corps devient messager

Dès nos premiers échanges, Sylvie m’a touchée par cette phrase : « Le corps ne ment jamais. »
Ancienne danseuse professionnelle, elle a très tôt compris que le corps est bien plus qu’un simple instrument de performance : c’est un canal d’expression, un baromètre émotionnel et spirituel.
Pendant des années, la danse a été son langage. Mais derrière la beauté du geste, elle a ressenti une dissonance – celle d’un milieu exigeant où la sensibilité devait être cachée. Jusqu’au jour où elle a décidé de quitter la scène pour redonner sens et vérité à ses mouvements intérieurs.

Aujourd’hui, Sylvie écoute ce que le corps lui enseigne. Elle accompagne d’autres à faire de même, à travers des bilans de compétences, des ateliers corporels et des transitions de vie. Sa démarche part d’un constat simple : le corps sait, et il parle — encore faut-il apprendre à l’écouter avant qu’il ne crie.

Oser le changement et accueillir l’inconnu

Sylvie en est convaincue : le changement est une danse entre confiance et lâcher-prise.
Elle parle avec beaucoup de justesse de ces moments de transition, quand tout semble flou, quand l’ancien s’effondre et que le nouveau n’est pas encore visible. « C’est comme marcher sur un pont de singe dans le brouillard », dit-elle.

Mais, au bout du pont, il y a toujours une lumière — et cette lumière, c’est la foi en la vie.
Elle nous rappelle qu’il faut parfois oser sauter dans le vide, sans certitude, pour découvrir des ressources insoupçonnées.
Et souvent, c’est précisément lorsque nous croyons tout perdre que la vie nous soutient le plus fort.

Le champ des possibles : ouvrir, inspirer, aligner

Depuis 2020, Sylvie accompagne des femmes et des hommes à travers leurs transitions professionnelles et personnelles.
Sa mission ? Ouvrir le champ des possibles.
Elle aide chacun à comprendre qu’il n’existe pas un seul chemin, mais une infinité de voies à explorer. Que l’on peut être salarié et créatif, parent et entrepreneur, rationnel et intuitif.

Elle revendique sa multipotentialité comme une force.
Plutôt que de s’éparpiller, elle relie toutes ses compétences : la danse, le développement personnel, la psychologie du mouvement.
Tout devient cohérent quand on s’autorise à être pleinement soi, dit-elle.
Et c’est exactement ce qu’elle transmet à ceux qu’elle accompagne : retrouver l’unité à travers la diversité.

Être, avant de faire

Ce qui m’a profondément marquée dans cet échange, c’est notre conversation sur l’ordre des priorités.
Nous vivons dans une société du faire, où tout doit aller vite, être productif, visible.
Or, comme le rappelle Sylvie, il est urgent de revenir à l’être avant de faire.

Prendre soin de son intériorité, de ses émotions, de ses besoins.
S’arrêter, respirer, écouter.
C’est depuis cet espace intérieur que les bonnes actions émergent, naturellement.

« On ne peut pas courir un marathon sans entraînement, » dit-elle.
« Le retour à soi, c’est pareil : il faut s’entraîner chaque jour à s’écouter, à revenir à des choses simples. »

Ensemble vers l’essentiel

Lorsque je lui ai demandé ce que signifiait pour elle « Retour ensemble vers l’essentiel », Sylvie a eu un moment de silence. Puis elle a répondu avec émotion :

« C’est prendre conscience que nous sommes tous interconnectés. Que nous grandissons grâce aux autres, parfois même à travers les personnes qui nous bousculent. »

Et j’ai trouvé cette vision magnifique.
Car oui, il y a un temps pour soi et un temps pour l’autre.
Un temps pour le silence et un temps pour le partage.
Nous ne sommes pas faits pour vivre isolés, mais pour nous élever ensemble, en nous aidant mutuellement à révéler le meilleur de nous-mêmes.

Le mot de la fin : intensité émotionnelle

Quand je lui ai demandé de résumer notre échange en un seul mot, Sylvie a choisi deux :
Intensité émotionnelle.

Et ces mots résonnent fort.
Parce que vivre, c’est ressentir.
C’est vibrer, aimer, trembler, tomber, se relever.
C’est accepter que nos émotions soient le fil conducteur de notre humanité.

Ce que je retiens de cette rencontre avec Sylvie, c’est cette invitation douce et puissante à oser être soi.
Oser écouter les signaux du corps, suivre ses intuitions, accueillir le changement.
Parce que, finalement, l’essentiel n’est pas de tout contrôler, mais de vivre pleinement l’intensité du présent.

Céline BASSONO

Référente en gestion du stress

Je suis Céline BASSONO, référente en gestion du stress et sérénité en entreprise avec comme mission, un "Retour Ensemble Vers l'Essentiel. Mon objectif est de favoriser un retour collectif à l'essentiel.